La lettre recommandée par voie électronique gagne des adeptes dans les entreprises françaises ! C’est l’un des enseignements de l’étude Ifop pour Quadient et Agence Millesoixantequatre sur le rapport des cadres dirigeants à la LRE publiée ce mois-ci. En quatre ans, son usage s’est répandu car ses avantages sont de mieux en mieux identifiés.
Le contexte plaide pour le digital
La marche vers la dématérialisation des process a quelque chose d’inexorable que la période de confinement imposée aux entreprises et aux particuliers pour lutter contre la propagation du Covid-19 ne fait que confirmer. À l’heure où le télétravail et les solutions SaaS facilitent la vie des organisations les ayant adoptées bien avant d’y être contraint par une pandémie, la lettre recommandée fait partie de ces flux documentaires qui migrent du papier vers le digital. L’Ifop a notamment mesuré l’évolution des mentalités à l’égard de la LRE entre juin 2016 et mars 2020 et sans surprise, cette dernière a fait son chemin.
La valeur juridique de moins en moins perçue comme un obstacle
Parmi le panel de 502 dirigeants et cadres dirigeants d’entreprises françaises sondés par l’Ifop pour Quadient et l’agence Millesoixantequatre au début du mois, les deux tiers considèrent que la lettre recommandée dématérialisée est une alternative sécurisée à la LRE par voie postale. C’est 8 points de plus que quatre ans en arrière ! Ils ne sont plus que 28% à estimer que le papier a encore une valeur juridique supérieure.
Encore une pointe de doute chez les petits patrons
Les « réfractaires » sont à chercher davantage chez les artisans, commerçants et patrons de petites entreprises, les profils avec un niveau d’étude inférieur au bac et les répondants situés dans les zones rurales et les petites agglomérations. Il faut dire que la digitalisation de ce type de courrier dit « sensible » doit encore composer avec certaines idées reçues ; les deux tiers des personnes interrogées craignent par exemple que les informations envoyées par voie électronique soient piratées, 41% redoutent que les données soient perdues et 56% pensent que la lettre recommandée par voie postale reste plus sécurisée.
L’usage a fortement progressé
Il faudra néanmoins encore attendre quelques mois pour voir la lettre recommandée par voie électronique égaler sa version traditionnelle par voie postale. Un peu plus de 43% des sondés confient avoir déjà envoyé une LRE 100% dématérialisée, c’est-à-dire rédigée et distribuée par voie électronique. Un chiffre minoritaire mais en forte progression sur quatre ans (+18 points !). Parmi les réponses positives, 28% l’ont déjà fait à titre professionnel (+ 11 points) et 15% à usage uniquement privé. En l’état actuel des choses, la LRE peut devenir majoritaire puisque moins de la moitié des répondants ne se disent pas prêts à s’y convertir (45%) et ils sont encore moins à ne pas lui faire confiance (38%).
Le cercle vertueux de la dématérialisation
La lettre recommandée dématérialisée a quelques atouts pour poursuivre sa démocratisation, et ils sont connus par la majorité des personnes interrogées ! Près de neuf dirigeants sur dix lui reconnaissent des délais plus rapides (89%), des conditions d’utilisation plus simples et pratiques (87%, + 6 points par rapport à 2016) et près de sept sur dix lui attribuent des tarifs plus avantageux (69%, + 4 points) ainsi que de meilleures possibilités en termes de suivi (66%, + 4 points). Et parmi les arguments qui pourraient les convaincre d’adopter pour de bon la LRE, celui qui a le plus progressé par rapport à 2016 résidence dans la pertinence d’utiliser un canal de diffusion plus adéquation avec son destinataire (71%, + 12 points). La dématérialisation des process appelle la dématérialisation et les échanges interentreprises en sont le meilleur promoteur !
Et si vous passiez à la lettre recommandée électronique ?
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